Bonjour à tous,
C'est avec un grand plaisir et une joie non dissimulée que je vous annonce que la réunion d'aujourd'hui s'est déroulé parfaitement.
Quelle ne fut pas ma joie de voir autant de personnes assister à cette réunion. Merci donc à M. BONVENT pour son aimable participation, et pour le temps qu'il à bien voulu nous accorder, et bien sûr, merci à David MERKILED pour son investissement personnel et son soutient dans ce projet, c'est grâce à lui que nous avons put bénéficier de la prestigieuse salle du conseil d'administration pour nous accueillir dans les meilleurs conditions. Merci aussi à Yannick ZOZINE, David THEODOSE, Patrick PASTEL, Claude LOTIES, Arlette VAINQUEUR, Victor et Frantz ETIFIER, Youri ROSINE, et Thierry LOUIS-LEOPOLD pour leur présence et leurs interventions.
Il apparait de manière très claire pour moi que ces personnes ont saisis la chance qui leur était offerte de faire le point sur ce sujet brulant, et de se projeter avec discernement dans l'avenir à la lumière des informations apportées.
Le déroulement de la réunion à permis de mettre en avant des notions tellement denses que faire un compte rendu ici est très difficile (je le regrette pour les absents) Je reprendrais donc ici les différentes parties de la présentation powerpoint afin de vous donner la trame générale de l'exposé qui nous à été fait. Il va de soit que l'exposé en lui même n'était que le prélude à un débat passionné et passionnant (mais hélàs trop court), c'est la partie que j'essayerais de résumer dans un deuxième temps.
PrésentationLA CRISE FINANCIÈRE, QUEL IMPACT POUR NOTRE ÉCONOMIE?
INTRODUCTION: la crise systémique actuelle, un constat, maintenant l'intervention gouvernementale est nécessaire. De grandes dispositions se mettent en place aux USA et en Europe.
I- COMPRENDRE LA CRISE: Excès de liquidités dans le monde, Recherche de rentabilité par les Établissements Financiers. Crédit abondant : Les ménages incités à s’endetter pour des achats immobiliers du fait des taux d’intérêt bas. Relâchement des conditions de prêts (prêts sans discernement). Explosion de la titrisation (cession par les banques de leurs actifs) : Les banques se livrent une concurrence acharnée pour recycler ces capitaux. Développement rapide des « subprimes » (crédits à des ménages de conditions modestes à taux variables) ce dernier point est certe concourant à la crise, mais ce n'est que peut de chose dans son déclenchement.
Retournement du marché de l’immobilier
Accroissement des risques sur le secteur financier
Apparition des risques des produits dérivés titrisés,
Crise de confiance (elle affecte tout le système)
Crise de liquidité(les banques ne se prêtent plus entre elles) c'est cet élément qui à un impact au quotidien sur les clients des banques
Banques en difficulté (pertes abyssales d’actifs financiers aux USA avec des faillites de banques d’affaires
Dépréciation d’actifs
Problèmes de solvabilité des ménages (garantie de solvabilité des emprunteurs)
Ménages de plus en plus inquiets (la partie "médiatique" de l'iceberg)
Chute des bourses
Crise économique
Récession (PIB négatif pendant 2 trimestres consécutifs) Oui la France est en Récession
En conclusion 3 crises concomitantes :
- Crise immobilière matérialisée par le retournement du marché à partir de 2006 et éclatement de la bulle en 2007 du fait de la baisse de l’immobilier aux USA et hausse des taux d’intérêt. Conséquences surendettement des ménages ;
- Crise boursière depuis mi-2007 (le CAC 40 a perdu 35% sur 2008);
- Crise bancaire depuis octobre 2008.
II- IMPACT DE LA CRISE EN MARTINIQUE
Pour l’année 2007, l’INSEE Martinique avait déjà constaté un ralentissement marqué par :
Consommation des ménages en berne en raison :
- de l’érosion du pouvoir d’achat (hausse des prix, faible progression des salaires)
- du ralentissement de l’investissement immobilier,
- de la Chute des exportations des hydrocarbures avec l’arrêt de la production de la SARA
Cette crise va amplifier des processus déjà engagés en 2007 :
– Tensions de trésorerie pour les entreprises
– Baisse de l’investissement dans l’immobilier
- La dégradation de l’activité économique aura un impact sur l’emploi
C’est plus l’image du virus qu’il faut retenir
La transmission du virus se fera par les banques
– Resserrement du crédit provoqué par les difficultés rencontrés sur les marchés monétaires (marché interbancaire, titrisation) ;
- les liquidités viennent à manquer
– La dépréciation des actifs engendre une spirale négative qui contribue au resserrement du crédit
– Les banques doivent faire face à une augmentation du coût de leur refinancement
Resserrement du crédit ne veut pas dire restriction, ni désengagement des banques
Les conditions d’octroi seront plus strictes
– Apport personnel, autofinancement
– Viabilité économique du projet
– Capacité de remboursement
– Structure financière (fonds propres)
– Meilleure prise en compte du coût du risque
Les ménages vont également contribuer à la propagation du virus
– Épargne de précaution pour faire face aux aléas
– Faible progression des salaires et démotivation des salariés
– Chômage
– Report des achats importants, diminution des dépenses quotidiennes
LES CONSÉQUENCES
1) Les Entreprises
– celles qui ont une structure financière déséquilibrée seront les plus touchées
Progression des charges financières
Diminution des concours bancaires à court terme
La crise provoque un retour aux fondamentaux mais des inquiétudes vont demeurer sur les perspectives sur la défiscalisation.
2) Les ménages
Hausse des taux d’intérêt pour les prêts immobiliers
Par ricochet, les promotions immobilières seront touchées
Sombres perspectives d’augmentation des salaires
Remontée du taux d’épargne
Meilleure rémunération de l’épargne, car la crise financière va relancer la chasse aux dépôts
3) Les banques
Peu de risque que celles-ci fassent faillite :
- Dépôts ménages garantis à hauteur de 70 K€
- Système bancaire universel en France
- Même ratio de solvabilité et de codes de gouvernance en Martinique Etat prêteur en dernier ressort (garantis des prêts interbancaires et prise de participation (cf infra).
III – QUELLES SOLUTIONS?
Décisions gouvernementales par la loi du 16/10/08 (création d’une société de refinancement des banques : Etat et CDC, et d’une société de prises de participation),
Création d’un médiateur du crédit (correspond en Martinique le Directeur de l’IEDOM),
Plan de relance par l’investissement (politique de grands travaux et secteur de l’automobile),
Baisse du taux directeur de la BCE à 2.50% le 04/12/08.
Les collectivités locales devront s’impliquer davantage mais des incertitudes sont bien réelles (difficultés de trésorerie du Conseil Général, débat statutaire article 73 ou 74, le prix des carburants, le conflit du port).
(ces articles ont donnés lieu à un débat intéressant)
IV – CONCLUSION
Sur le plan international une coopération semble se dessiner (Les décisions du G20 le 15/11/08 sont significatives à cet égard), la réforme du système financier est donc en marche mais il reste encore des conséquences que nous ignorons avec la récente révélation concernant les fonds spéculatifs de Bernard MADOFF et les incidences pour les banques françaises.
Par ailleurs quel avenir pour la Martinique dans un contexte de frilosité générale. Le rôle du médiateur sera t-il efficace?
Le mot de la finj'ai pris grand plaisir à participer à cette réunion, j'en retiens que de telles initiatives sont à renouveler car dans ce contexte d'incertitude, c'est véritablement aux professionnels, et aux gens de bonnes volonté qu'appartient d'éclaircir un avenir incertain.
Pour reprendre le bon mot d'Obama (que Dieu lui prète vie) YES WE CAN.